À première vue, une énième cave à grailler, qui plus est dans un quartier déjà bien doté, avec son inévitable exhib’ de flacons naturistes, sa vaisselle brocantée et ses tapassiettes au prix d’un rognon sain sur le marché noir… Mais à y regarder de plus près, rien de moins qu’une pépite blazée pour le sacre, pilotée par Frédéric Lesire et Jonathan Schweizer, déjà aux manettes de l’excellentissime Café Les Deux Gares. Plutôt que des références surhypées, la cave recèle des trésors millésimés (grenache Neck 2017 de Sylvain Bock, mondeuse Persanne 2011 de François Grinand, Pinot Gris 2016 du Domaine Schueller…), complétés par des assiettes aux airs de bricoles mais rendues percutantes avec des jus ultra-calibrés : affolantes coques de pleine mer en apnée dans une sauce au savagnin ; noix de Saint-Jacques plongées cette fois dans un coulis oxydatif, avec des noisettes concassées ; impec’ hareng-pommes à l’huile sous un camouflage de cédrat mandoliné ; revigorant risotto d’orge truffé ; et mignon riz au lait infusé au laurier. // Gwen Jacquère
POUR LA SOIF ? Du non-sulfité parfaitement conseillé par Fiola Lecuyer, l’ancienne boss de Brutal : cabernet franc Double Aveugle de Clément Poirel (6 € le verre), gamay Roue Libre de Hervé Ravera (40 € la bouteille), altesse Sans Titre de Caroline Ledédenté (45 €)…
LES PRIX : tapassiettes 4-20 €.
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