Le soleil se lève plus rouge sur le port d’Anvers, depuis qu’Izumi s’est installé à un lancer de canne à pêche des quais. La mise ? Une salle boisée-crémée au plafond lambrissé à la jap’, avec estampes et lanternes murales, portes-fenêtres ajourées en papier, comptoir tradi en L, et même une apaisante reconstitution de cascade… Bref, tout ce qu’il faut pour s’imaginer sur un versant d’Honshū plutôt que sur celui-ci de l’Escaut. La faute à l’Amsterdammer Ed Balke et ses filles Fiona et Hanna, qui ont recruté le maître sushi tokyoïte Shuichi Ishige et le chef Yoshiki Sasano (de Nagora) pour mijoter la carte postale culinaire. Ce midi-là, on bécota au menu lunch un impeccable chirashi garni de saumon, thon rouge et blanc, saint-jacques, maquereau, sériole et œufs de saumon, convoyé avec sa soupe miso de rigueur. Le soir, on tape à la carte (forcément un peu pricée) sushis d’oursins, anguille grillée au shoyu, assortiment de sashimi, huîtres frites au ponzu… À moins de partager un nabe (une bouillonnante cocotte de udon, tofu, œuf, bœuf et légumes) avec sa meilleure moitié. // Jean Gourmand
POUR LA SOIF ? Un gros choix de sakés pour compléter l’image d’Épinal – junmai ginjo Kakurei (8,50 € le verre, 30 € la carafe) ou Ryusei White Label (10 € le verre, 32 € la carafe) – et quelques belles bouteilles – chardonnay bourguignon nature Athénaïs de Béru (52 €)…
LES PRIX : menu 26-38 € (lunch), entrées 4,50 à 18 €, sushis 4-12 € pièce, plats chauds 20-39 €, nabe 82 € (pour deux).
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