Avis aux végi : ce n’est pas ici que vous aurez votre meilleur coup de fourchette (mais c’est possible à la résa !). La Table de Charrou est plus bidoche que courgette ! C’est que Lucie Escrozailles, la tire-bouchonneuse, est la fille du boucher du village, et Charles Fuan, le cuisinier, est lui-même boucher. D’un vieux mas agonisant sur le causse de Limogne, le tandem a fait une bâtisse contemporaine, lumineuse et épurée, où des viandes de première bourre débarquent en carcasse pour être découpées sur place. Ce qui donna, ce dimanche midi-là : merveille de pâté en croûte (cochon et foie gras) avec sa gelée au persil, sa pâte légère et un assaisonnement juste et rare de précision ; puis, dimanche oblige, la maison honore l’agneau dans son four à pain pour une cuisson en respect légèrement fumée… Morceaux de poitrine, côtelettes, épaule, accompagnés d’un gratin dauphinois réalisé dans les règles de l’art et une aubergine confite à souhait. En dessert, un éclair façon paris-brest et son praliné des plus gourmands pour assurer une saine digestion. Mention spéciale aux côtes de bœuf, mais aussi au travail du gibier en saison qui vaut clairement le détour. · Aya Bouriole
POUR LA SOIF ? Lucie régale avec une large sélection de vins d’auteur·rices marquée par un tropisme alsacien, souvent attendus, parfois rares et prestigieux à l’image des vins au verre (6-18 €) pour permettre la découverte de quilles que l’on n’oserait ouvrir : riesling Grand Cru 2003 Rosacker du Domaine Mittnacht Frères (139 €)… Et sinon, marcillac rouge signé Marc Fraysse (32 €).
LES PRIX : menu 21,90 € (midi) et 40 € (dimanche), carte 39-45 € (soir), côte de bœuf 75 € (pour deux).
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