Attention, pluie d’assiettes filantes ! Le chef mythique de l’arrière-pays niçois Christophe Dufau (ex-Les Bacchanales) et sa compagne Anastasia Katsuba ont pris leurs quilles et leurs claques… direction la Bigorre, pour y fonder un nouveau temple de la cuisine de terroir et du pinard. Après six mois de relooking d’une sublime bâtisse aux grands volets bleu pastel, les tourtereaux ont ouvert les portes de leur restauberge proposant des chambres providentielles, un studio de yoga salvateur et une table d’hôte intimiste. Où l’on prit notre pied (grec) l’autre soir, après avoir copiné avec quelques moutons pa(i)ssant par là, dans l’ancienne grange aux grosses poutres patinées et chaises en bois de barrique bordelaise : crackers d’orge maison à tremper dans un fabuleux fromage frais de brebis fumé et moucheté d’œufs de truite ; divine soupe de châtaignes et huile de cèpes ; puissante terrine de faisan et foie gras chapeautée par un gros cèpe cru coupé en quartiers, le tout boxé par une explosive vinaigrette de cèpes fermentés ; queue de lotte de Saint-Jean-de-Luz déposée sur des haricots tarbais bien croquants, avec une compotée des dernières tomates du jardin ; avant un millefeuille au chocolat tout délicat. // Gwen Jacquère
POUR LA SOIF ? Une vingtaine de crus nat’ du coin : mauzac Champêtre de Laurent Cazottes (6 € le verre), chenin du Domaine de Majas (33 € la bouteille), malbec Ocrement Dit de Valérie Courrèges (27 €)… À moins que Christophe ne vous ouvre les portes de sa cave secrète, qui renferme notamment un rouge 2009 du Domaine La Marèle (80 €) et un champ’ de la maison Dehours cuvée 2008 (110 €).
LES PRIX : menus 30-48 € (midi), menus 45-60 € (soir).
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