Ayant cultivé son goût pour la gastrologie au sein de jolies maisons (comme Le 1862 aux Eyzies), Renaud Chirouze récolte désormais le fruit de son labeur dans une baraque chiquement épurée – béton ciré, cheminée en marbre, chaises Eleonora… Son truc ? Un sacré tour de main et une éthique localiste qui en inspirera plus d’un : les légumes ont poussé au Potager Bio, à Fongrave, les herbes viennent de la Ferme de Labadie, du côté de Casteljaloux, et les volailles ont été bien élevées aux Arbrieux, à Coulx. Ce qui donna, pour notre déj’, trois plats en deux versions : l’œuf, onctueux et acopiné à des champis (à la crème et crus), des tuiles de sarrasin, un sponge cake aux herbes et de la tomme de brebis, ainsi qu’en brouillade aux mêmes ingrédients ; le cabillaud, servi impeccablement poché et poudré d’ortie, avec sauce à la vanille de Madagascar, chou-fleur et capucine, mais aussi en croquette câlinant un couscous de chou-fleur ; et le chocolat, en crémeux enjolivé de caramel, poire pochée et croustillant praliné, mais aussi en émulsion dans une crème anglaise siphonnée sur une compotée de poires. // Loulou Pic
POUR LA SOIF ? Des bouteilles conventionnelles et vivantes se disputent la vedette : côtes-du-rhône rouge Les Deux Albion du Château de Saint-Cosme (7 € le verre), côtes-du-marmandais Coucou Blanc d’Elian Da Ros (62 € la bouteille), assemblage bergeracois La Gloire de mon Père par le Château Tour des Gendres (50 €)…
LES PRIX : menus midi 35-45 € (3-4 temps), soir 55-65 € (5-6 temps).
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