Petite salle zen, juste animée au mur de quelques gravures de kabuki (théâtre traditionnel japonais) : c’est la scène de Nicolas Quer, né les deux pieds dans l’iode, au bord du ria d’Étel, sans les avoir jamais mis au Japon ! Placide, il trousse du sushi, terme générique selon lui, à la commande et ne demande pas mieux que de vous instruire, en expert, sur la bonite, ses cinq variétés et leur saisonnalité. Approvisionnement hors pair, poissons de petits bateaux, voire traités en ikejime, sourcés auprès des pêcheurs locaux et de la maison Jégo (Étel et Lorient). Le menu Omakase suit un rituel : tempura de tofu à la bonite séchée ; sushis de pagre, lieu jaune et thon gras (exceptionnel, comme le wasabi) ; suivis de sashimis et nigiris de barbue, dorade royale, thon, saumon et chinchard, selon une progression de textures et de saveurs tout-à-fait convaincante. La soupe miso est à mourir (algues et bonite séchée bretonnes), avant un gentil tiramisu thé vert et son tartare de fruits. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Thé vert maison (4 €) ou bière nippone (5 €), délicieux chinon blanc d’Hérault (6,50 € le verre), et cuvée Bouzeron du Domaine de Villaine (45 € la bouteille).
LES PRIX : menus 23-26 € (midi), 37 € (Omakase) et 69 € (pour deux personnes), entrées 5-15 €, sushis 6,50 à 10 €, makis 5 à 17, 50 €.
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