Petite salle zen, juste animée au mur de quelques gravures de kabuki (théâtre traditionnel japonais) : c’est la scène de Nicolas Quer, né les deux pieds dans l’iode, au bord du ria d’Étel, sans les avoir jamais mis au Japon ! Placide, il trousse du sushi hors pair, taillé dans du poisson de petits bateaux, voire traité en ikejime, sourcé auprès des pêcheurs locaux et de la maison Jégo à Lorient. Dans notre ligne de mer l’autre soir : sages courgettes, oignons et carottes en tempura, submergés de sauce okonomi (sorte de ketchup multi fruits et légumes) ; grisant sushi moriawase alignant des nigiri au saumon, au thon rouge, au lieu jaune zesté de lime, au saint-pierre et au thon gras aburi (grillé en surface), tout ça d​​ûment escorté de soupe miso aux algues bretonnes ; avant de zapper le tiramisu au matcha pour un california roll criblé de tobiko (œufs de poisson volant) entubant ebi furai (crevette frite au panko), menthe et filaments de concombre. Une tranche d’Armori(z)que. · Scotty Lard

POUR LA SOIF ? Thé vert genmaicha au riz soufflé (4 €), Kirin en bouteille (5 € les 33 cl), rosé languedocien du Domaine Mirausse (6,50 € le verre) et quelques sakés dont un tokubetsu junmai du Château Shirasagi sis dans la préfecture Hyogo (52 € les 72 cl).

LES PRIX : menus 23-26 € (midi), omakase 37 € (6 temps) et 69 € (pour deux), entrées 5-17 €, assortiments et chirashi 24-34 €, sushi ou sashimi 6,50 à 9 €, desserts 6,50 à 8 €.