Au nom de la mer, du kif et du saint-esprit, à table ! La trinité Jeanne Bolloré (en salle, autrefois au Bistrot Paul Chêne à Paris), Jules Roncin (en cuisine, passé par Lolo dans la capitale) et Alexandre Parent (au tire-bouchon), tous locaux de l’étape ou presque, décoince le raout du coin en son petit bistrot aux vénérables goulots, sobrement ravalé de murs carmin et gypsophiles au charme ancien. Sous la surveillance du chien Serge ce midi-là, la cuisine donnait le thon : rouge d’abord, servi en carpaccio ikejime, juste relevé d’huile, de sel et de tagète passion ; puis, après un bol de coques signature (au jus beurré à la harissa), blanc mi-cuit, moins passionnant que son escorte – des courgettes blanche, verte et jaune des Jardins Nomades, des feuilles de capucine et une hollandaise bien siphonnée. Le clou du spectacle ? Une mousse choco l’air-de-ne-pas-y-toucher, tiède et aérienne, dans laquelle miner un grué de sarrasin caramélisé. // Laszlo Dela
POUR LA SOIF ? Une carte des vins longue comme les noms à particule du coin, recelant par exemple un blanc roussillonnais La Soif du Mal par Les Foulards Rouges (36 € la bouteille) et un beaujo rouge de Marcel Lapierre (71 €).
LES PRIX : menu midi 26 € (carpaccio de thon rouge en extra à 18 €), carte du soir 42-59 €.
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