Il aura fallu du temps et quelques étoiles au chef Sang Hoon Degeimbre, gamin coréen adopté par une famille belge, pour cuisiner ses racines. C’est désormais chose faite dans cette rue ordinaire de Saint-Gilles, où Anju fait office d’ambassade de la K-pop (pour « kuisine populaire » coréenne) à grands renforts de manhwa (BD de là-bas) sur les étagères, vinyles aux murs et illus un peu partout. Aux manettes de ce qui fut autrefois Toshiro ? Le chef exé’ et associé Victor des Roseaux, en salle cette fois-là pour livrer : un extra-presque-trop-crousti poulet frit ; un japchae quelconque méli-mêlant nouilles de patate douce et légumes de saison – tous deux vite oubliés grâce à un émouvant samgyetang, volcanique bouillon de poule au ginseng noyant du riz brisé, de tendres morceaux de blanc de poulet et des jujubes ; ou encore un bulgogi de canard exhibant sa poitrine à la cuisson impec, simplement troussée avec du soju. Le tout convoyé façon banchan, avec kimchi, mini-courgettes braisées et feuilles de shiso pourpre, entre autres. // Rosa Poulsard
POUR LA SOIF ? Une carte ramassée de belles réfs : un muscadet Amphibolite de Jo Landron (39 € la bouteille), un saint-joseph Clos des Cessieux d’Hervé Souhaut (107 €), mais aussi du soju Jinro is Back (5 € le verre, 25 € la bouteille) et les fines infusions maison Osan (betterave, verveine-curcuma et basilic-shiso, 6 € le godet).
LES PRIX : assiettes à partager 12-16 € (18-28 € avec banchan), desserts 9 €.
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