Des noms de bobonne à l’enseigne, on en avait déjà vus – usurpés souvent par des cuisiniers (nom masculin) au torse bombé qui voulaient se la jouer proche des mamies et des marmites. Mais cette Jacqueline-là est celle de la cheffe autodidacte Evelien Swiers, qui a investi avec son sommelier de compagnon Raf Rombouts une ancienne boucherie restée dans son jus de cuisson : carrelage métro blanc, barre à dents de loup, comptoir marbré-formiqué… Où kiffer des produits castés à l’ancienne plutôt que les recettes de la grand-mère. La preuve ce soir-là : crème de potiron à l’aiglefin et bisque de langoustines, montagne de persil japonais et d’airelles ; asperges blanches fermentées et céleri-rave rôti au beurre de camomille, d’une délicieuse profondeur légèrement acidulée ; magret de canard parfaitement cuit, cassis, prune et chicorée avec du topinambour et des olives pour approfondir les saveurs ; et audacieuse glace au pin, crumble de malt et de bergamote, surmonté d’une mousse de chocolat blanc et d’amande pour la faim. // Saffron Edge
POUR LA SOIF ? Du nature « mais clean », précise Raf, comme cet Auxerrois 2020 du Domaine Oud Conynsberg (14,50 € le verre), ce blanc Lote 3 par M.O.B. (45 € la quille), ou ce chardonnay Meursault 2014 d’Olivier Leflaive (125 €).
LES PRIX : menu 73 € (89 € avec fromages Van Tricht), accords mets-vins 45 €, sans alcool 40 €.
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