Lever de rideau ! Cinq soirs et deux midis par semaine, à l’orée du Te Boelaerpark, quatorze spectateur·rices assistent aux quinze tableaux d’une délicate choré attablée, dirigée par Nebo Schamp et Brend Geudens. Qui, après cinq ans à occuper la scène de Willem Hiele, donnent désormais leurs représentations dans la dépendance de Deborah Van Haute-Bloemen (passée également chez le chef Hiele, côté salle), ambiance inox, chêne clair, rideaux en lin, carrelage à motifs et platine vinyles. Au programme ? Un spectacle de découpes, cuissons et dressages techniques, impliquant trois faisans sauvages et un radicchio, grillant déjà en coulisses sur un gril Konro. Et entre autres passages marquants : un étonnant « bimi KFC » (brocoli pané dans un mélange d’algues séchées puis frit) acoquiné d’une crème de barbes de saint-jacques ; des lamelles de céleri-rave froufroutantes de babeurre comme à un mariage ; un grondin grillé sur peau repeint d’une sauce bordelaise sirupeuse à base de têtes de poissons et d’os à moelle ; le faisan précité richement rhabillé d’une fine sauce champenoise, servi en deux façons, d’un côté un demi-filet cuit lentement sur le feu et de l’autre les cuisses préparées en yakitori ; un coquin pain perdu au Pas de Bleu de Het Hinkelspel à Gand ; ou encore une gaufre de Bruxelles croustillante et infusée au café de Rush Rush. Standing ovation ! // Coco Bianca

POUR LA SOIF ? Deborah virevolte entre les convives : champagne Blanc d’Assemblage signé Chavost (15 € le verre), cab’ franc L’Arpent du Mitan 2015 par le Clos Neuf des Archambaults (54 € la bouteille), kombuchas de Rish et Figa (7 € les 33-40 cl)…

LES PRIX : menu unique 110 € (17 temps ; option végi possible sur demande à l’avance), accords mets-boissons 50 € (vins) et 35 € (sans alcool).