Dans un Lyon un poêle ronflant depuis quelque temps, la paire d’enfer Mathias Beguin (ex-Aux Deux Amis, à Paris, et Substrat, à la Croix-Rousse) et Matthias Lallemant (ex-Robert, à Paname aussi, et Bel Ami, au pied des Pentes) a repris les fourneaux d’un ancien bouchon de 1952, muté pour l’occas’ en néobistrot vraiment jojo – sol en terrazzo, tables orange seventies, bar d’époque. Sortis pour nous de la cuisine semi-ouverte, ce midi-là : du chou-fleur rôti et en sommités crues, lové sur une démente salsa verde et nappé d’une crème de chou chaude au siphon ; des pâtes fraîches à l’agneau de la Ferme de Clavisy façon ragù – ou une pintade dorée à souhait, avec purée de butternut, tronçon de potimarron rôti, jus réduit et noix éclatées ; pour terminer avec un divin lemon posset (crème au citron à l’anglaise) pimpé de suprêmes d’agrumes, crumble d’amandes et shiso émincé… Le soir venu, place nette aux assiettes aussi tapageuses que partageuses : croquette de tête de cochon, poire et anchois ; chou et céleri-rave, chanterelles et sauce au yaourt ; et grosses pièces à s’enfiler à plusieurs – côte de cochon, carré ou épaule d’agneau… Une virée qui risque bien de devenir QG ! // Eddie Muffin
POUR LA SOIF ? Une carte de jajas sympas : gamay Bob du domaine Obora, riesling alsacien signé Kleinknecht (6 € les verres), chardonnay arboisien du Domaine de la Pinte (37 € la bouteille), syrah-grenache ardéchois Ostara par Patricia et Rémi Bonneton (36 €)… Côté softs, un thé glacé artisanal Fine à la pêche (4 € les 33 cl).
LES PRIX : formules et menu 19-25 € (midi), assiettes 8-25 €.
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