Avec son bout de terrasse à deux pas du marché des Capucins, son comptoir en chêne, son bordel de circonstance (cocottes en fonte, casiers de légumes) et ses vieux billots reconvertis en tables, le vénérable bistrot de François Pervillé (ex-Brasserie Bordelaise) assure le service après-vente. Car voilà déjà plus de sept ans qu’y défilent sans faillir les meilleurs navarins, bourguignons et grillades de la ville, cuisinés avec la belle came des halles voisines par le chef Jacques In’On (ex-Guérard). Pour nous, ce midi-là : désaltérant gaspacho de tomates où baignait une tranche de pain grillé-huile d’olivé serti d’une quenelle de crème montée et ciboulette ; généreux morceau d’échine de porc grillé, préféré au magret de canard rosé en émincé pour l’assiette voisine, à trempouiller dans un divin jus carné et moutarde à l’ancienne, acoquiné de légumes saisonniers rôtis (haricots verts, poivron rouge, aubergine, courgette, carotte et pomme de terre). En touche finale, un café serré à s’envoyer avec un fondant chocolaté topé de chantilly et d’éclats d’amandes… zieuté sur la table d’à côté ! · Hercule Poiré

POUR LA SOIF ? Plus de 400 quilles à piocher selon l’humeur, du bio aux flacons régionaux : côtes-du-rhône du Domaine de la Réméjeanne (9,15 € les 25 cl), cadillac côtes-de-bordeaux du Château Carsin (35 € la bouteille), ou encore côteaux-de-l’ardèche du Château de La Sèlve (idem).

LES PRIX : plat du jour 19 €, formule 24 € (midi en semaine), carte 36-65 €.