Comme dirait le grand Claude (Nougaro), un torrent de cailloux roule dans l’accent du chef Hamid Miss ! Natif de Kénitra, ancien d’Airbus, cet autodidacte n’en finit plus d’illuminer le quartier des Chalets à l’enseigne de la Pente Douce, son improbable resto parquet blondinet, suspensions Poulsen, comptoir constellé d’épices, bande-son jazzy, piano en libre-service… Et pour notre menu surprise du soir, des nuées de petites assiettes aux rifs décoiffants : gravlax de saumon ambiancé de chips de bonite et condiment d’ail noir électrisants; pissaladière d’oignons délicieusement confits aux anchois marinées ; un étonnant samoussa de bœuf et nori caressé de caramel d’amidon de pomme de terre ; une miniature de tentacule de poulpe snackée dans une bisque chaude de homard avec maki mimi de poireau aux œufs de truite ; l’emblématique couscous d’Hamid démantibulé en tapassiettes d’agneau confit, kefte supra herbes, harissa tomatée, semoule épicée et légumes à la douceur infinie avant un (trop) gentillet sablé breton potelé de compoté de rhubarbe et caramel de citron au safran. // Thomas Jossin
POUR LA SOIF ? Sélection resserrée et naturaliste : cuvée L de crozes-hermitage par Combier (48 € la boutanche), Mouton blanc de noir du Mas Lasta (46 €), sancerre blanc de chez Fouassier (7 € le verre).
LES PRIX : carte 9-25 € (midi), menu 56 € (soir).
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