Boulangerie carrée le jour, table lookée le soir, la planque de Jordi Hiel (ex-Koks aux îles Féroé et Nage à Anvers) rallume la flamme à Zwijndrecht. L’ancien fournil de son père a subi un sérieux ravalement de façade, exhibant désormais une bouille mi-scandi mi-wabi-sabi : mobilier boisé sur mesure, vaisselle céramisée par Astrid Mora, rayonnant puits de lumière… pour vingt-six couverts bichonnés au rythme d’un trois-temps couture. L’autre soir, par exemple : betterave bien rôtie et taillée façon tartare (la peau brûlée exprès et préparée en dashi) sous une râpée de cœur de bœuf fumé, en amuse-fine bouche ; chou-fleur rôti lui aussi, lustré d’une sauce à base de bouillon de légumes et levure séchée – hommage au paternel ; bar de la mer du Nord cuit sur peau, en banc organisé avec du chou-rave pickelisé, du couscous perlé, des poireaux à la flamme et une vinaigrette au kimchi ; pour finir par une glace à la vanille fraîche, accompagnée de prunes macérées dans une réduction de vin aux airelles et épices. // Saffron Edge
POUR LA SOIF ? Une carte de vins conventionnels et naturels, dans laquelle piocher un rouge de Loire Loustic signé Emmanuel Haget (11 € le verre) ou un blanc du Sud-Ouest Pixel 2019 du Clos Le Joncal (47 € la bouteille), mais aussi quelques bières, dont cette farmhouse ale Alles Kapot (6,50 € les 33 cl).
LES PRIX : menu unique 65 €.
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