Faisant déjà office de phare carnassier rayonnant sur le Camas, le bouillonnant bouillon de la boucheffe Auregan Dean et l’artiste plasticien Mathieu Zurcher (mordu de vins nature) prendra ces aises à la rentrée en s’étalant sur le local mitoyen de leur resto coquet alignant néon rutilant, affiches vineuses, banquette vermillon et bar carrelé opalin. L’autre soir, à engloutir sans maronner : épatante farce de caillettes emmitouflée dans une feuille de choux sous crible de graines de moutarde avec pesto; emblématique saucisse de porc façonnée avec fane de blette, échalote et vin blanc ; subtil sashimi de thon ikejime sous un drap de gorge de mangalitza (porc laineux) séchée barbotant dans une eau de tomate avec concombre et melon ; régressif cordon bleu dégoulinant de chèvre frais siphonné sous escorte d’aubergine ailé et de pickles d’oignons rouge ; salvatrices mini courgettes grillées sur une couette de yaourt à l’ail vernie de chili oil constellé de chapelure au zeste de citron avant un luisant brownie serti de noix de macadamia enseveli sous une compotée de cerise au piment d’Espelette flanqué de crème épaisse. // Ninsu
POUR LA SOIF ? Impeccable sélection de flacons natures façonnée par Mathieu : vibrant grenache du Roussillon L’Estanyol de Sébastien Agelet en 2015 (39 € la bouteille), preuve que le naturel bien fait sait s’épanouir avec les années, juteux assemblage pinot noir et gamay MC2 de chez Mathieu Coste (35 €), impeccable chardo jurassien Les Molates du Domaine des Marnes Blanches (41 €) ou version bourguignon, cuvée Landré de Dominique Derain (40 €). Vin au verre (selon l’humeur du jour) de 5 à 10 €.
LES PRIX : carte 26-28 € (midi), 21-40€ (soir)
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