Toute gouaille dehors, Pierre Forest, Benoît Baud et Clément Vezat n’ont pas tortillé longtemps avant d’enquiller leurs jajas dans le feu café Capitale Belleville. Pour en faire un bar butte de décoffrage, où le trio biberonné aux belles enseignes parisiennes (Bambino, Jones, Double Dragon) ne caresse que des canons désulfités, poussant le calice des coteaux ligériens aux contreforts du Caucase. À laper tout en gnaquant des assiettes de partage, convoyés dans de la vaisselle chinée : tarama maison à tartiner sans hésiter ; grosses pâtes paccheri au ragoût d’agneau parfaitement nappant ; moules au beurre noisette, savagnin et harissa dont on boirait le jus entre deux glouglou de canons; bonite brûlée mais crue, acidulée de sauce ponzu à la mandarine japonaise satsuma et à la bergamote ; charcutailles ibériques ; fromages terroiristes type Saint Nectaire ou Brillat Savarin… Il est toujours l’heure d’en prendre pour son rade ! · Herber Martin
POUR LA SOIF ? Des vins pour voir le verre à moitié plein : chenin des Vignes du Fresche en Anjou (7,50 € le ballon), gamay alsacien des Jardins en Chantant (55 € la bouteille), saperavi budeshuri par Okro’s Wine (46 €)… et un listing de vermouths qui sentent bon l’amer Méditerranée : macération de rosé catalan, thym et zestes de tangerine signée Celler 9+ (7 € les 6 cl).
LES PRIX : assiettes 7-18 €.
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