Il était une faim… Escarpin rouge et clope pour emblème, voici venue Cendrillon ! Un bien joli nom pour cette adresse bellevilloise habilement carrossée (murs en pierre dénudée, assises en velours rouge, étagères à bibelots), où officie une équipe cosmopolite auparavant réunie au Passage : le Danois Mathias Degn, le Palestino-Ukrainien Omar Radejko et l’Australien Harry Wilson, en cuisine, lesquels donnent le ton avec une carte en franglais sous influence worldwide. Ce soir-là, les assiettes pour duettistes jaillissaient enchantées : crépitantes brochettes de crevette drapées de bétel sous une armure de cacahuètes concassées ; poupon bun de poitrine de cochon emmitouflée sous une couette de sauce cheddar au jalapeño et envoutantes chips en tempura chevauchées de rouget façon ceviche adouci d’avocat coiffé d’un plumet de coriandre à pimper l’un et l’autre d’une cuillère de caviar (+10 €). Pour conclure le conte les lèvres scintillantes, féérique demi-tartelette de crack pie métamorphosée au sirop d’érable sous escorte de mascarpone fouetté avant de rejoindre son carrosse. · Charles Duchemin

POUR LA SOIF ? Des cocktails à narguer le dernier coup de minuit comme la frozen mezcalita au yuzu et granny smith (10 €) et des flacons super naturels issus du royaume et de contrées lointaines : assemblage blanc Born to Be du Vin des Potes en collab’ avec le Château Barouillet (8 € le verre), chenin Magic of Juju du Domaine Mosse (45 € la bouteille), macération sicilienne Egesta d’Aldo Viola (60 €) et cuvée mêlant grenache, tempranillo et syrah de Jorge Olivera (60 €).

LES PRIX : menus à partir de 49 € (environ 7 assiettes), assiettes 7-28 €, desserts 9-11 €.