On pense avoir tout vu, tout bu… jusqu’à ce qu’on pénètre dans la cambuse anversoise de l’octogéniale Guusje Bremer, arrimée dans les remous de la Handelstraat. Bien gardées par une étroite façade éclairée au néon, huit tables en bois nappées rouge et blanc au milieu de jolies kitcheries font office de décor à ce drôle de vaudeville – avec, en guise de coups de bâton, un accueil tendrement arrogant. Quand Guusje a initialement levé le rideau avec son mari, on y servait des moules. Puis, en 1971, le homard a rejoint la carte, où il est désormais déclamé en huit versions : avec du fenouil, de la crème et du whisky ; « à l’escargot », soit bourré de beurre à l’ail ; ou encore « à la nage », noyé dans un bouillon frais servi en cassolette cuivrée à même la table, à slurper sans façons – d’où les serviettes éponges à l’ancienne. Mais quel que soit son choix, on ne fait pas l’impasse sur la dame blanche. // Kiko Zushi
POUR LA SOIF ? L’expérience est totale avec du champagne Lassaigne blanc de blancs – et à 8 € la coupe, on aurait tort de s’en priver. Sinon, pouilly-fumé Léon de Jonathan Pabiot (55 € la bouteille) ou lalande-de-pomerol par le Château La Faurie Maison Neuve (52 €).
LES PRIX : homard entier 80 € environ (en fonction du marché), dessert 8 €.
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