Ondinistes et nostalgistes se croisent au bistrot du Manneken Pis Café, juché au premier étage du bar du même nom, faisant lui-même face au pisseur le plus célèbre du royaume. Derrière ses vitraux dans le plus pur style carbonade flamande, la grande salle boisée du néo-caberdouche, piloté par Charlie Gordower et Jean-Maurice Hinsenkamp, ravitaille touristes et Brusseleirs à prix honnêtes – d’après un menu signé Milan La Roche (St Kilda et Tuck Shop). Ce soir-là, tandis que les cris d’une famille romaine en vadrouille résonnaient depuis la grande table centrale, l’ardoise faisait risette à grands coups d’escabèche de moules à la oud bruin, confipotée à souhait, de céleri-rave fondant pataugeant dans une bagna cauda et accompagné d’une salsa câpres-olives, d’un dragueur chou pointu à l’aïoli et aux raisins secs, ou encore d’un rétrokiffant vol-au-vent panachant maigre, truite saumonée et crevettes grises. Une première à Bruxelles, ou presque : le pain (on a vu mieux) est payant. // Toni Negroni
POUR LA SOIF ? Une courte et saine sélection de jajas : assemblage blanc lotois Cheval en Tête par Matthieu Cosse et Catherine Maisonneuve (7 € le verre), orange autrichien Mulatschak par le domaine Meinklang (35 € la bouteille), pinot noir alsacien des Geschickt (48 €)… Mais aussi des cocktails, softs et bières plus classiques (hormis les gueuzes de 3 Fonteinen, 13 à 24 € les 37,50 et 50 cl).
LES PRIX : grignotages 8-11 €, entrées 10-15 €, plats 15-20 €, fromages de La Fruitière 8 €, desserts 10 €.
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