Au nom des nouilles de blé, du bouillon et des garnitures bien ficelées, ramen ! À un coup de baguettes de l’église de la Sainte-Trinité, siège le temple de Miko et Yu San, bien nommé Mendo – « soin », « application » en japonais. Deux vertus indispensables au chef (qui a perfectionné son art dans l’archipel) pour étirer ses pâtes maison, avant de les plonger dans des bols fumants à choisir parmi six propositions de saison. Tsuru-tsurutée sur l’un des tabourets monacaux en métal, la version Kurogoma, petite bombe d’umami : un riche bouillon de poulet fermier jaune duquel émergent des nouilles dorées, toppées de chashu (tranche de poitrine de porc rôtie) de pata negra, légumes marinés et demi-œufs crémeux, le tout repeint par une « sauce secrète » au sésame noir, à l’ail et au gingembre. Mais encore ? Une câlinante option végi, mêlant potiron rôti et champis, à slurper sans se priver… en attendant le « dessert » : les gyoza retardataires, délices d’origamis pliés à la main – forcément, ça prend du temps ! Mais les becs sucrés préféreront tout de même commander une boule de glace maison au thé vert. // Joséphine Espe

POUR LA SOIF ? Des japonités, pardi ! Soit une limonade Ramune comme après un onsen (4,50 € les 20 cl), des sakés (junmai ginjo Kanbara à 15 € le verre) ou de l’umeshu (vin de prune, 5 €).

LES PRIX : ramen 16,50 € à 18,50 € (14,50 € le midi), gyoza 8,50 € les quatre.