Naïve ? C’est Native sans le taulier Damien Teixidor, qui a filé les clés, les couverts et le tire-bouchon à Lucile Madar, cheffe, sommelière et (pas accessoirement) vigneronne à Port-Vendres. Laquelle garde l’esprit ter-ter de cette cave-à-manger vissée dans un T1 (plafond à vif, mobilier bric-à-braqué, mosaïque de Karla Sutra), heureusement prolongée par une terrasse goulotteuse aux assises jaune soleil. À l’ardoise l’autre soir : de fermes sardines confites nappées d’un jus de crabe bleu et concombre ; des cœurs de canard tout rosés, mouillés d’une discrète sauce saté et asticotés par une pâte de pimientos de Pádron grillés, avec estragon frais et courgettes pickelisées ; et une poire pochée sans histoire, piquetée de biscuit et basilic. Mais aussi un tartare de bœuf au hareng, une aubergine tahinée, un combo huîtres / céleri / œufs de truite… Comme quoi, parfois, le changement ça a du (très) bon. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Des vins à poil, du coin et de pas très loin : grenache gris par La Spanda dans l’arrière-pays, rouge audois du Domaine Mamaruta (4 € chaque verre), faugères blanc de Sybil Baldassarre (36 € la teille) ou rouge du Clos Fantine (40 €)…
LES PRIX : assiettes 7-14 €.
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