Plats canailles et boissons de luxe, tel est le combo gagnant proposé par Audrey Gaillet et Simon Pénin (ex-l’épicerie Au Bon Manger et au Cul de Poule à Reims), couple champenois ayant déserté le pays des terres crayeuses pour celui des pierres de lave. Là, dans une épure de bistrot (murs blancs, chaises chinées, couteaux de Thiers…), Audrey fait pêter les roteuses à tout bout de champ’, tandis que Simon culbute les appétits avec des assiettes gouailleuses et en douceurs. Ce midi-là : blinis oreillers maison comme support de baba ganousch au sésame ; suave et délicate truite de la pisciculture du Sancy (qui enfoncerait bien des saumons), surlignée d’un beurre monté au champagne et accompagnée d’une semoule à la ratatouille discrète en herbes ; et, en apothéose, souple et crémeuse mousse au chocolat de Bolivie à 78% de cacao, associée à un croquant granola-praliné maison. En soirée, à la carte : tempura de pleurotes sauce cassis et (rare) flanchet de veau roulé au ras-el-hanout. · Adrien Nouviaire

POUR LA SOIF ? Grosse claque d’emblée avec les quelques pages de champ’ et ce Vertus 1er cru de Pascal Doquet (69 € la quille)… Plus encore : chasselas savoyard du Domaine de l’Envie (28 €), rosé arverne de Tricot (29 €), combo de 10 cépages en rouge de Curtet, bien nommé La Glisse (32 €), côteaux du giennois de Coste (30 €), et la fête est complète. Au verre : chenin ligérien de Philippe Delmée et un gamay local de Nicolas Lebleu (5 € chacun).

LES PRIX : formule et menus 18-26 € (midi), entrées 8-12 €, plats 18-23 €, fromages 9 €, desserts 8-9 € (soir).