Derrière la facétieux sobriquet de cette cambuse (cordages, vieilles bouées, drapeau breton fièrement épinglé au mur) se cache Romain Le Jéhan qui a quitté son poste dans l’ostréiculture bretonne pour insuffler un peu d’air marin en terre auvergnate ! Et bien que n’étant plus in situ, il continue d’expédier le meilleur de son Morbihan chéri. Envoyés depuis la petite place du Mazet, pour des aficionados rivés sur tabourets Tolix et tonneaux à la belle saison, les fruits de mer valent leur pesant d’iode : avec en tête de gondole des creuses numéros 2 ou 3 qui ont fait le sieste au moins 3 ans en pleine mer dans la baie de Quiberon, charnues, puissantes, complexes en saveurs ; talonnées par des couteaux gratinés mignons tout plein ; des bulots de la baie de Granville ; des crevettes roses bios de Madagascar ; parfois des palourdes farcies, plus encore, mais seulement en saison estivale quand les cours s’effondrent ; un demi-homard bleu breton traité également en lobster roll. Porte de sortie pour les allergiques à l’iode, du jambon de porc spanish Mangalica et l’indispensable pâté de survie, le Henaff breizh. · Adrien Nouviaire

POUR LA SOIF ? Un joli choix de vins blancs de soif au verre, dont le picpoul-de-pinet de Paul Mas (6 €). Et collant bien aussi avec l’iode, la houblonée locale Durana (3,50 € le demi).

LES PRIX : coquillages et crustacés 10-12 € (les 6), demi-homard 25 €, assiettes 6-12 €.