Ombragée par des figuiers et pommiers, garnie de parasols et guirlandes d’ampoules façon ginguette, la cour bohème de la Kilbe tranche avec son intérieur attifé comme un sou neuf – tomettes noires, murs terracotta, blaze néonisé. Mais le chaleureux service de Bénédicte Migliaccio, amphitryonne diserte, et les assiettes orchestrales de Frank, son mari, compensent largement ! Tour d’horizon : au plus simple, des tartes flambées (munster fermier, poitrine de porc, emmental râpé) et des amuse-gueules géants à partager ; au plus hype, un lobster roll avec du homard breton (selon la saison) ; au plus poissonneux, un gravlax de truite et crème montée au raifort ; et au plus viandard, une côte de bœuf vintage accompagnée de frites maison, d’une petite jardinière de légumes (carotte, petits pois…) et d’une onctueuse sauce béarnaise… Pour nous, ce fut quelques fritures pas trop grasses de calamars, crevettes et seiches, à lustrer d’une mayo à l’encre de seiche et poutargue ; et une maousse entrecôte maturée (300 grammes) servie avec lesdites magnifiques frites. Après ça, on n’eut pas assez d’appétit pour attaquer la crème brûlée ou le kouglof en pain perdu avec glace vanille… // Gwen Jacquère
POUR LA SOIF ? Une vingtaine de jajas dont quelques bios : riesling étincelant cuvée Colette du Domaine Weinbach (65 € la bouteille), patrimonio limpide signé Yves Leccia (65 €), ou crozes-hermitage opulent de Gilles Robin (8,50 € le verre)…
LES PRIX : tartes flambées 10,50 à 14,50 €, carte 33-82 €, menu enfants 10,50 €.
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