Seul en scène dans son une-pièce-cuisine (cuisine ouverte, tables hautes pour une douzaine de couverts), Éric Lévy découpe, poêle, sert et disserte dans une ambiance unique de dîner entre ami·es. Ce soir-là, dans son unique menu aussi maous que millimétré : une compil de saint-jacques, certaines crues et dopées de noix râpée et mangue fraîche, d’autres asticotées de saucisse de Morteau et revenues dans une sauce huile d’olive, sucre roux et jus de citron ; moules de bouchot mouillées de jus réduit monté au beurre, avec pommes de terre en sus ; « reste de riz japonais » (sic) copain-copine avec un blend de framboises et chutney d’algues au soja, flanqué d’un saumon d’Écosse Label Rouge cuit au sel ; bonite pannée puis frite, préalablement cuite dans un bouillon de légumes aux herbes, en (bonne) compagnie d’un thon rouge de Sète juste saisi, câliné par une compotée de tomates cerises et courgettes grillées. Les viandards ne sont pas en reste, avec un cœur d’entrecôte nickel suivi de près par un paleron de veau de lait de Corrèze cuit 8h à 60°C, acoquiné à un duo carottes et navets glacés ; avant la note finale : une démente crème glacée à la corne de gazelle, doublée – comme si ça n’était pas encore assez – de chantecler cuites en tatin, serties d’ananas frais et de crème fouettée. // Vic Beretton
POUR LA SOIF ? Une sobre sélection vinale récitée par le chef : saint-véran du Domaine du Chalet Pouilly (9 € le verre), vouvray Arpent de Sébastien Brunet (11 €), et bordeaux blanc et bio du Château de Lardiley (35 € la bouteille)…
LES PRIX : menu 90 €, atelier déjeuner 39-59 €. Attention, pas de CB : le chef envoie (et c’est relou) son RIB.
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !
