Sama fait tout drôle, à l’ère du tout-levantin : une certaine idée de la cuisine libanaise, faite de kif et de partage, réveillée par Loulouwa Al-Rachid (chercheuse spécialiste du monde arabe), Marwan Rizk (boss du mini-empire Soma) et Karim Haïdar (chef du resto Les Mots et le Ciel), qui croient en leur bistrot et bonne étoile – sama signifie « ciel » en arabe. Comptoir carrelé orange, mobilier en bois blond et ambiance tamisée pour une salle reposante, où les assiettes jouaient sur la corde câline ce soir-là : crousti khebz tannour (pain plat levantin) badigeonné d’huile d’olive et tacheté de zaatar ; fondant halloumi grillé, toppé de coing confit et graines de sésame ; dodus chich barak, des raviolis farcis au bœuf et ensevelis sous du yaourt, des pignons et de l’huile à la coriandre ; pour finir par un bol rempli d’awaymettes – ces addictifs beignets au yaourt de brebis, servis avec du sirop d’orange et une boule de glace à la fleur d’oranger. À noter : le généreux menu déj’ en semaine (chorba, brouillade d’œufs et PDT avec pousses d’épinard à la grenade, boule de glace) et le brunch libanais tradi le week-end – labné, man’ouché, falafels, mdammas aux fèves et pois chiches… // Yanath Kandal
POUR LA SOIF ? Des vins qui ont le cul (de bouteille) entre la France et le Liban : syrah de la plaine de la Bekaa par le Domaine Wardy (8 € le verre), viognier du Batroun signé Sept Winery (14 €), sancerre rouge de la famille Crochet (49 € la bouteille)… Mais aussi une délicieuse citronnade maison (7 €).
LES PRIX : formules et menu 20-27 € (midi en semaine), assiettes à partager 4-17 €, brunch 34 € et 21 € pour les moins de 10 ans (samedi et dimanche).
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