Résumons la situation : un gueuleton aussi franchement super et superbement gros que le patron ! Et en plus long ? Après les avoir trimballées sur les tournages, les mariages, et l’émission « Très Très Bon », Anthony Cointre a posé ses casseroles à Groix pour un délicieux freak show, dans cette adresse entre chapiteau et bistrot. Et si la déco est aussi tonitruante que le cuisinier (toboggan géant, nappes en toile cirée, enseigne circassienne), la popote est quant à elle humblement ficelée. Ce soir-là, sur un coin de table savamment gribouillée : plein ramequin de hareng huilé, fumé, bien roulé ; purée de haricots borlotti bouillante de fèves, surpiquée avec des piments de Groix et des cocos du Trégor rôtis pur beurre ; thon rouge bon à piquer un fard, précisément snacké dehors / cru dedans, et flanqué d’un ton sur thon de betterave chioggia, rhubarbe vinaigrée, carotte violette et chou-fleur pourpre ; puis, cake de force majeure, un cheesecake foisonnant mandarine satsuma et zestes de citron vert. En partant, vous entendrez sûrement le chef vous crier, un Super sourire aux lèvres, le Gros mot de la faim… · Scotty Lard

POUR LA SOIF ? Une carte psychédé-liche où piocher un côtes-du-rhône rouge Cuvée des Galets des Vignerons d’Estézargues (4,50 € le verre), une macération de roussane Mon Rock signée Josette et Michel (35 € la bouteille), un morgon Corcelette d’Agnès et Jean Foillard (55 €), voire un jus de bissap à la menthe (3 € le verre).

LES PRIX : grignotages 5-11 €, entrées 8-15 €, plats 23-25 €, desserts 9-13 €.