Derrière une devanture vitrée marquée d’un néon cursif, la dînette à jajas de Camille Fourmont (ex-Dauphin et Chateaubriand) tient dans un mouchoir de poche. Juste ce qu’il faut de place pour caler un petit comptoir et trois ou quatre tables chinées, sur lesquelles paradent quilles naturalistes et casse-dalles terroiristes. Les vins ? Tout simplement canon : chenin pet’ nat’ de Loire La Bulle du Facteur de Fabien Brutout, cabernet franc rosé Piak ! du Domaine Bobinet à Saumur, beaujolais Au Couchant du Domaine Croix-Charnay, ou gewürztraminer nature des Durrmann… À dégoupiller sur place moyennant un droit de bouchon de 10 €, en compagnie de suggestions écrites sur le miroir piqué : chouette œuf mariné au vinaigre, chapeauté de furikake (condiment japonais algue et sésame) ; dodus haricots blancs zestés de citron et filetés d’huile d’olive, à éponger avec les divines miches de Thierry Breton ; gaillarde andouille de Guémené au nori ; lascive burrata poudrée d’écorces de mandarine ; tomme des Alpes affinée au foin… (assiettes 4-11 €). // Henriette Ma
LE CANON CANON : La Mifa, premier millésime 100 % cinsault gardois de Guillaume Yvetot, du Domaine du Chai Perché dans les Hautes-Alpes (15 €).
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