Auberge du Sauvage

Une providentielle et solide auberge granitée posée sur le plateau de Millevaches, animée par Gilles Charannat, un natif, très sérieusement épaulé par Floriane, préposée à la prépa cuisine, aux vins, aux douceurs et au service. Le patron, qui n’a rien d’un sauvage et tout d’un ex-bourlingueur, de la Réunion à l’Asie, taquine ses assiettes d’épices lointaines, tout en s’appuyant sur les solides ressources locales (viandes, fruits, légumes, fromages… bio dans la mesure du possible). Illustration en royale terrasse estivale ou sous les voûtes de cet ancien presbytère : précis sablé maison paprika-chèvre, champignons de Paris et poivre du Laos pour s’amuser la bouche ; douces rillettes de truite fario de la pisciculture du Bugeat, en duo avec un coleslaw étalon du genre ; tajine d’agneau fondant du pays bien condimenté (épices, coriandre, citron confit, pruneaux, abricots secs) et légumes croquants (carottes, navets) de première bourre ; et ultime mmm ! avec une tarte au chocolat aux graines de sarrasin torréfiées, chantilly dopée au Grand Marnier et à la vanille. // Adrien Nouviaire

POUR LA SOIF ? Du pur local, de l’eau de Treignac au cidre de la Ferme du Bost, en passant par les mousses (Brasserie des Anges, Brâm…), le pastaga limousin et le rarissime vin paillé corrézien du Domaine de La Gardelle à l’apéro (6,50 € les 5 cl). Côté raisin, un aimable rosé languedocien au verre (2,75 €) et 80 références bio-nature : étraire de la Dhuy de Thomas Finot en IGP Grésivaudan (36 € la bouteille), amusette aveyronnaise de Rols en blanc (26 €), vouvray des Pinon (30 €) ou côte-de-brouilly de Rémi Dufaître (31 €).

LES PRIX : Carte 26-29 €.