De la cucina italiana au pays du cassoulet ??? C’est l’exploit auquel s’emploient depuis plus de dix ans Cinzia et Fabio Antonini, qui ont fui une carrière d’architectes d’intérieur à Rome pour retaper de leurs parlantes mains un ancien chai à quelques encablures de Carcassonne. Et ils ont pris soin d’emporter de leur vie d’avant quelques préceptes de la slow food transalpine, assurant avec brio le kilomètre zéro : le couple produit du pinard, et leurs bambini gèrent les denrées qui se font localement rares – comme Edoardo, éleveur de bufflonnes, qui produit ainsi la seule mozzarella des Corbières, et Giacomo, qui fricote en cuisine ! Ce midi-là, on se repaissait façon repas du dimanche : régressives croquettes à la scamorza fumée ; délicate cuisse de pintade farcie au salami, accompagnée d’une crémeuse purée de patate douce et d’endives sautées – à moins d’opter pour le risotto au butternut, taleggio et persil, ou le filet de dorade aux herbes et chou chinois sauté ; et pour s’assurer le sieston, direction les classici tiramisu, panna cotta et affogato à la glace fermière produite à côté. // Megan Linar
POUR LA SOIF ? En plus des vins biophiles d’ici et d’Italie (grenache-syrah de la maison à 6 € le verre, viognier Viafrancia signé Baglio di Pianetto à 30 € la bouteille, prosecco bio vénitien de La Jara à 35 €), une courte carte de cocktails classiques (Rossino, Bellini, Negroni… 8-11 €).
LES PRIX : carte 43-49 €.
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