À force de se chercher, le « petit emporio » s’est bien trouvé ! Fini le temps de l’épicerie fine transalpine orchestrée avec maestria par Fiorella Giuducci. Désormais aux manettes, c’est le fiston, Jonas Le Fillastre, et son équipe de choc qui ont su faire de leur petit bazar une osteria de compète qui ne manque pas d’air. Comme dans un speakeasy, il faut d’abord pousser la porte cochère pour trouver ce lieu planqué au fond de la cour, qui a tout pour plaire : terrasse de rêve, immense cave voûtée… Et mieux encore, cette cuisine fraîche et pas bégueule qui sort de l’ordinaire : pomme de terre fumée mixée au beurre d’araignée de mer avec pesto de roquette et tuile au crabe vert ; suivie d’un risotto al dente à l’encre de seiche, avec crème de pistache et poutargue sarde généreusement râpée ; et pour finir – après les fromages fermiers franco-italiens de la crèmerie des Carmélites – en dessert exquis du même acabit, un sablé au citron vert, ganache et confit de kumquat, gel au kalamansi et meringue au poivre timut. // François Larosé
POUR LA SOIF ? Une centaine de canons naturalistes en provenance d’Italie : blanc minéral des Marches Terre Silvate de La Distesa (8 € le verre), magnifique macération de Campanie Don Chisciotte de Pierluigi Zampaglione (45 € la bouteille) ou encore rouge croquant de Ligurie Rupestro d’Il Monticello (35 €).
LES PRIX : formule 26,50 à 30 € (midi), menu 45 € (soir).
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