Depuis trente-sept ans, malgré quelques rénovations, le décor on-s’en-kitsch n’a quasiment pas changé. Et derrière les vitrines de l’inamovible comptoir, les plats sont toujours les mêmes. Aux abords du quartier du diamant, Hoffy’s est un conservatoire vivant de la tradition ashkénaze, dont Benjamin Hoffman est l’opiniâtre gardien. On y parle et on y mange yiddish dans le texte, sans céder aux modes apocryphes mais sans se la jouer faux-lklore. Foie haché, aubergine farcie, gefilte fish (quenelle de carpe), schnitzel… le credo maison est sans appel : tu mangeras à ta faim ! Pour les néophytes, l’assiette découverte (pilon de dinde, riz, légumes rôtis, bol de bouillon du jour et kugel – une galette de pomme de terre – est la porte d’entrée idéale ; et pour les réveils embrumés des dimanches midi d’après-bières, le cholent – ragoût de bœuf spécial shabbat, cuit longuement, servi avec un kugel et un bout de saucisse kishke et matzot (pain non levé). En dessert ? Un apfelstrudel ou un mémoriel klokshenkugel – gratin de pâtes sucré comme un pain perdu. // Sugar Kowalczyk
POUR LA SOIF ? Vin libanais du Mont Hermon au verre (8 €) ou à la bouteille (35 €).
LES PRIX : entrées 15-25 €, plats 26-60 €, assiette découverte 35 €, desserts 8-10 €.
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