Faites place ! Après des années à pop-upper, la surdouée Céline Pham se pose enfin et nous pond place Voltaire un délice de resto où rien n’est pompé, tout est perso – et prouve par la même occasion qu’elle a toujours un sacré coup de pogne. Dotée d’un CV en or massif poli à Septime, Tontine et Fulgurances à Paris ou encore au Drum Café de la fondation Luma, c’est dans une ancienne chapelle qu’elle a déposé ses poêles et planté Inari – sol tout orangé, plafond briqué-poutré, mobilier de bistrot, double terrasse au calme… Où en prendre plein la bouche ce midi-là : tofu fumé du Lubéron enrobé de riz soufflé avec sa tempura de fleur de courgette à tremper dans une divine mayonnaise au yuzu kosho ; tartare de tomate, pousses de pourpier, petites auréoles de chips de PDT dorées avec son huile de feuilles de figuier ; carottes sous toutes ses couleurs, sainte demi-courgette juste ce qu’il faut grillée et champignons bien relevés (le tout bien sûr dans un jus à se damner) ; sainte-trinité de fromages (tomme d’Ardèche, chèvre cendré, brie de Meaux, avec confiture de figue) ; et pour finir, melon avec sa crème diplomate à la feuille d’oranger, meringue aux pignons de pin et divin praliné d’amandes. Amen ! · Tom Hat

POUR LA SOIF ? Quelques bières d’auteurs comme l’Old Stock Ale & Lambic de la Brasserie de Ranke à l’acidité mordante (21 € les 75 cl), le Pastiche de Quentin Le Cléac’h (7 € les 4 cl) et une carte des vins sur la corde naturophile s’étant bien étoffée depuis l’année dernière : blanc provençal d’Henri Milan (54 € la quille), macération Nova de la famille Mosse (68 €), à piocher parmi les Domaines Danjou-Banessy, Matassa, Tricot, Partida Creus ou Milan.

LES PRIX : menu 48 € (midi) et 78 € (soir), accord mets-vins 40 € (soir uniquement).