Julia, l’arrière-grand-mère, businesswoman avant la lettre, Petje Moone, son paternel, immigrant de La Panne voisine, Angus, l’actuel proprio devenu l’as du filet, César, le fiston, pilote de la cuisine… Hommes et femmes poissons, les Wittevrongel mettent Saint-Idesbald à marée haute depuis cinq générations. Mais l’âme de Julia, c’est Émilie Marquet, transfuge liégeoise qui jacte le néerlandais pas du tout standard du coin sans un hoquet, balançant tapassiettes et poissons à partager à grands coups de gouaille et d’amour. Au bar ou sur les banquettes bleu pétrole du chic troquet marin aux nappes blanches sans faux plis, tout commence par des huîtres, à piocher dans l’inépuisable carte, entre secrètes Tia Maraa irlandaises et bombesques Gillardeau ; puis les plats s’enchaînent : bruschetta maison au rouget, fenouil et piments doux – indéboulonnable depuis l’ouverture en 2016 – croustillants soft-shell crabs ; fondantissime carpaccio de saint-jacques au beurre noisette ; petites soles meunières au diapason ; croquettes de crevettes hors catégorie… Chez Julia, all you need is l’iode. // Kiko Zushi
POUR LA SOIF ? Bouteille d’eau 9 € le litre, carte de cocktails (14 à 16 €) et de mocktails (11 €), pinards consensuels, mais joli sauvignon autrichien biodynamique Vom Opok de Maria et Sepp Muster (65 € la bouteille) et pinot noir-gamay bourguignon En l’Orme d’Alexandre Jouveaux (48 €)…
LES PRIX : huîtres 26 € les six, carte 50-100 €.
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