Bénis soient Olivier Frey et son épouse Ana Luiza Ribeiro pour avoir restauré à l’identique cette ancienne charcuterie saint-gilloise classée – façade nostalgique, symphonie de carrelages, hallucinant comptoir, billot de bois… Eux qui se définissent comme « arrangeurs de produits » et « harponneurs du goût » convoquent terre et mer dans des assiettes réjouissantes, dont ces cochonnailles composées de mortadelle Favola, jésus de la charcuterie lyonnaise Sibilia et irrésistible jambon de coche des Pyrénées espagnoles. Résistant à la coupable envie d’en reprendre, on se raisonna avec des saint-jacques poêlées baignant dans un jus de lardo di Colonnata très coquin ; une entrecôte de bœuf d’Uruguay à la plancha fondant sous la dent, avec purée et légumes de saison cuits au four et ponzu ; et une gauf’ au suc’ bien cracra, comme à Lièche. En fin de gueuleton, on passe à l’épicerie pour remplir son cabas de petites merveilles : sardines de Galice, encornets farcis à la sétoise, terrines de Gilles Vérot, saucissons et viandes de hautes origines, moutarde de Charroux, etc. // Julie Méaux
Pour la soif ? Des cuvées de Loire, Bourgogne et Languedoc tradi, dont un étonnant sauvignon Ceptembre de Thierry Delaunay (6,50 € le verre, 35 € la bouteille) ou un prestigieux pernand-vergelesses du Domaine Pavelot (12 et 75 €), et des quilles nature –Grenache ardéchois de Martin Texier, blanc roussillonnais Obreptice de Jordi Perez (59,50 €), ou côtes-du-rhône Le temps est venu de Stéphane Ogier (6,50 € le verre). Ou encore sa propre bouteille, moyennant un droit de bouchon de 20 €.
Les prix : assiettes à partager 12-30 €, fromages et desserts 12 €.
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !