Roulement de tambouille sur la croquignolette place Voltaire, où l’hôtel néo-fifties du même nom accueille la batterie (de cuisine) de Numa Muller, le chef volant derrière les pop-up et résidences Simone. Jusqu’à fin septembre, sur les grandes tables en bois du resto du rez-de-chaussée ou la maxi-terrasse, l’enfant du pays balade les Arlésien·nes d’un jour ou de toujours avec sa cuisine du terroir savamment revisitée. La preuve par trois ce midi-là : caresse de tartare de veau chahutée par l’iode de l’huître de Camargue ; ris de veau diaboliquement crousti-fondant, laqué de son propre jus, copinant avec la fraîcheur lactée d’un yaourt vivifié par de la moutarde de Dijon, et la verdure des magnifiques haricots du maraîcher du coin Fabien Dumont ; maraîcher dont on retrouvait les petits pois légèrement sucrés en dessert, servis crus et en coulis, accompagnés d’une salade de fraises sur une impeccable panna cotta citronnée coiffée d’éclats de meringue. // Marcellin Caillou
POUR LA SOIF ? Des vins hautement naturels, comme cette folle blanche de Loire Marguerite par le Domaine de L’Écu (43 € la bouteille), tout en fraîcheur, ou ce complexe grenache-syrah luberonnais Long Courrier signé Laura Aillaud (46 €). Mais aussi des softs bien pensés, à commencer par le pétillant Antidote du Domaine des Grottes, conjuguant du jus de raisin et une tisane de quinze plantes (7 € le verre).
LES PRIX : carte 32-55 €.
Hopopopup ! Parce que faire table rase est parfois la meilleure manière de (bien) la remplir, ce lieu accueille des chef·fe·s en résidence. Il se peut donc que lors de votre visite, une nouvelle tête soit derrière les fourneaux.
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