Le Saint Eutrope est mort, vive le Saint Eutrope ! Après le départ de son mythique fondateur Harry Lester, qui fit trembler neuf années durant le landerneau gastronomique clermontois, ce haut lieu des sains noceurs renaît de ses cendres (encore ardentes) sous la houlette de Michael Hazlewood et Manon Descombats. Ces deux anciens harrystocrates ont rafraîchi la bête avec encore plus de mobilier en Formica ainsi qu’une grande fresque murale représentant un couple sirotant du vin, histoire de faire durer l’esprit ripailleur au gré d’assiettes parfaitement ficelées, alimentées par les meilleurs produits locaux. Bécotés en terrasse, ce midi-là : une maousse terrine de cochon et poulet tout juste ornée de quelques oignons pickelisés ; une mortelle pizza fritta drapée de mortadelle ; de décapants cappelletti maison au beurre de sauge, (re)commandés plutôt deux fois qu’une ; un collier de veau à l’estragon et à la tendresse exceptionnelle, servi avec des PDT tournées et un bol de salade ; avant une mousse au chocolat ni d’ici, ni de là-bas – d’un autre monde ! // Gwen Jacquère
POUR LA SOIF ? Harry étant parti avec son trésor vineux, la carte est malheureusement passée de plusieurs centaines à une soixantaine de références, mais devrait s’étoffer avec le temps : muscadet ciselé de Marion Pescheux et Manuel Landron (6 € le verre), salivant rouge sudiste Ploutelou de Jeff Coutelou (30 € la bouteille), blanc allemand aromatique de Marto Wines (42 €)…
LES PRIX : carte 27-40 €.
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