Mitonnant les prises des pêcheurs d’Argelès ou de Saint-Cyprien, les viandes du Vallespir ou de la Cerdagne, les légumes de l’arrière-pays, le slow-foodiste Renaud Caspar tient bon le cap dans sa cambuse bric-à-braquée – canisses, mur graffé, objets chinés, chaises fatiguées, dans le croquignolet petit port du Racou, village seventies de maisonnettes ensablées, qui double l’intérêt de la visite. À l’ardoise, de quoi piocher le best of du jour, joliment annoncé par un topissime service au casting parfait : charcuterie divine de Mar Torra ; tonitruante langue de bœuf grillée et bien sûr du coin au potimarron rôti ; mi-cuit de thon de ligne ikejime d’Olivier Durietz (proposé également en tartare ou sashimi), accompagné d’une vaporeuse purée de pêches sanguines et un civet de poissons bleus… Pour nous ce midi-là : medley d’entrées avec les meilleures petites gambas jamais goûtées, venues en direct du port de la Selva ; calamars du même endroit avec purée d’ail et émulsion de chorizo ; panisses dans leur plus simple appareil, mais parfaitement cuites ; avant un aérien tiramisu de compét’ aux noisettes torréfiées, ou un sablé pistaché craquant au max, avec pêches rôties et espuma de piquillos. · Megan Linard
POUR LA SOIF ? Des pifs locaux propres sur eux : muscat sec qui ferait craquer celles et ceux qui n’aime pas cela, le Mine de Rien du Domaine des Mathouans (6,50 € le verre), viognier de Jean-Yves Alazet (36 € la quille), ou, plus surprenant, une Kriek 100% lambic de chez Cantillon (35 €)… Sans oublier le parfait Spritz revisité toujours avec des produits kilomètre zéro (6,50 € les 33 cl).
LES PRIX : entrées 9-18 €, plats 21-29 €, desserts 9-10 €.
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