Vu le savoir du taulier (Benoît Hecker) et de ses œno-frères de vigne (Raphaël et Christophe), mieux vaut se laisser faire pour biberonner vignobles nobles et roturiers de haute volée. L’élite des tireurs de litres a formé cette vinothèque nature à la gueule d’atmosphère alternative, où l’on dégoupille sur table d’hôte et brise la glace sur chaises d’école, les tympans massés par une playlist millésimée. Spottés : À la Vie de Julien Meyer, un assemblage frais et nature de sylvaner et pinot blanc alsacien très démocratique (11,80 €) ou, plus établi, bourgogne Les Crays du Clos des Vignes du Maynes de Julien Guillot (30,20 €). Pour accompagner ces coups de canon tonitruants (8 € de droit de bouchon), d’humbles nourritures terrestres jouent les meilleurs seconds rôles (tous les jours, sauf le lundi) : tumultueuse planchette de charcut’ qui fait coppa copine avec une terrine de porc (9,50 €) ; sprats pas bégueules (4 €) ; tartine crapuleuse de bleu, chutney de figue et noisettes gratinées (6,90 €)… // Marcelle Claudepierre

LE CANON CANON : En Équilibre, un riesling de toute beauté de Christophe Lindenlaub (15,80 €).