Ça déboule et ça déballe à Boulogne ! Après examen conjoint des pupilles, des papilles et des autres sens, on ne peut accorder qu’une très bonne note à Bonnotte, spot à bistrote tout propret (parquet, tables en bois blond, murs immaculés) tirant son nom de la pomme de terre de Noirmoutier. Où a grandi le chef Antoine Guichard (ex-Oiseau Blanc et Taillevent), qu’on retrouve en salle cette fois, tandis que Manon Negretti-Guichard (ex-Café Ineko, Semilla et Lasserre) ensorcelle les assiettes selon l’arrivage et l’humeur. Ce qui donnait, pour nous, un grisant déjeuner : fontainebleau si léger qu’il s’envolerait s’il n’était retenu dans son bol par un crumble au parmesan et de fines tranches de radis croquant ; bavette d’Aubrac sans bavure trempouillant dans une diabolique sauce diable, escortée d’une rassérénante purée grand-mère ; avant un admirable brownie aux noix, aux copeaux de chocolat noir et à la fleur de sel, alangui sur une crème anglaise. Le soir, les assiettes montent d’un cran (les prix aussi) : noix de saint-jacques et héliantis au lard de Colonnata, sole meunière aux câpres, fondant aux noisettes et oranges confites au miel… // Albert Gredinbar

POUR LA SOIF ? Une carte très conventionnelle (crozes-hermitage du Domaine des Entrefaux à 51 € le flacon, chablis Les Grands Terroirs signé Samuel Billaud à 69 €…) à de rares exceptions nat’ près – comme ce riesling du Domaine Weinbach à 11 € le verre.

LES PRIX : formules et menu 29-38 € (midi), carte 59-88 € (soir).