La bise est venue pour Mamie ! Ayant plazatterri du côté de l’avenue Montaigne, Jean Imbert a filé les clés de son resto à Léopold, son frère cadet. Lequel, associé à son pote d’enfance Hippolyte Talaya, a décidé d’ensabler la table ménagère sous des dunes de cajoleries armoricaines. Résultat ? Dans un décor océan (table d’hôte en terrazzo longue comme une jetée, nuances de beige et de bleu), le cap’tain Florian Giacalone, pêché et élevé en famille, empoissonne son monde avec un joyeux banc d’écailles bretonnes. La preuve, l’autre midi, avec ce bon beurre salé aux algues annonçant l’arrivée de la marée : un redoutable tarama aux tomates cœur de bœuf (et œuf de mulet), pimpé d’une huile basilic et encadrée de noirs toasts de charbon ; d’excellents conchiglioni (pâtes en forme de coquillages) farcis de lieu jaune, oignons rouges et verts, panure et persil, languissants dans une cassolette de coulis de tomates. Et pour dessaler, une tartelette aux fraises et crème diplomate correcte mais sans génie, choisie au détriment d’une panna cotta pêche et crumble de sarrasin. // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Poisson oblige, la petite sélec’ ensablée fait la part belle aux blancs : vouvray Amonite 2021 de chez Alain Robert (9 € le verre), riesling du Domaine Trimbach (45 € la bouteille), chablis 1er Cru de chez Louis Jadot (89 €)… Pour les contradicteurs, un côtes-du-rhône rouge du Château du Montfaucon (36 €) ou un fond de cale dédié aux gins, dont un Plymouth orange-anis (6 € le verre).
LES PRIX : carte 45-56 €.
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