Lâchant les noctambooms parisiennes pour les feux des remparts gardois, Katia Mandelbaum (ex-Silencio, Wanderlust et Les Bains) chaperonne désormais des partys de campagne avec les producteur·rices cévenol·es depuis le piton rocheux de Lussan. Sous les auspices de ses mères-grand, la néo-taulière a ravigoté l’auberge du village (fauteuils en rotin, nappes vichy cirées, terrasse ombre et soleil) et en a confié les chaudrons à Jake Parker, un ancien concierge d’hôtel passé par le Pré Galoffre à Nîmes. Lequel prouva l’autre soir qu’il savait prendre garde au goût : coquin acras de morue attifé de sauge frite, tzatziki, pickles de concombre et salicorne ; formidable carpaccio de bœuf paysan de Lozère, secoué par une vierge brocoli-courgette et des cacahuètes grillées ; dos de cabillaud carapacé avec des chips de kale et champis sautés à l’ail des ours dans un parfait beurre blanc au miso ; pélardon du patelin à tartiner d’un épatant confit de fenouil à l’orange ; avant un dessert pavlovant fraises de Carpentras, cerises, roquette, petits pois et brisures de meringue dans un doux sirop d’hibiscus. Dernier tuyau, pour être parmi les premier·ères à bruncher le dimanche (pancakes au bacon et sirop d’érable, asperges au chimichurri, œufs brouillés et baked beans…) : la bâtisse planque aussi huit chambres bibelonnées avec soin. // Scotty Lard
POUR LA SOIF ? Une sélec’ qui garrigue à vue, des softs arty (limonades des Brasseurs de la Jonte à 4 €) à la picole sans chimie : assemblage rouge The Notorious BIB par Julie Le Breton et Christophe Vial (5,50 € le verre), clairette-bourboulenc Page Blanche du Domaine Sans Terre (34 € la bouteille) ou grenache-carignan À la Source signé Marcel Richaud (32 €).
LES PRIX : carte 36-44 €, assiettes du brunch 7-18 € (dimanche).
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