Ki a besoin d’un concept surcoté quand son resto a troqué une lettre de son blaze pour une autre ? Outre la fantaisie orthographique, Kartouche (avec un K, donc, comme tous les items du menu s’écrivant normalement avec un C, de « kroquette » à « kochon ») vise droit et juste en envoyant une bistrote sans fausse note, au milieu des bars à bowls, sushis et brunchs de la rue Defacqz. Dans cet estaminet sobrement retapé (carrelage vintage, comptoir zingué, mobilier à la parisienne), l’ancien véto Géry Van Peteghem fait démonstration de ses belges talents acquis à Nénu, St Kilda, Rebel et Raki : bitterballen meilleures qu’à la friterie, farcies d’une fondante carbonnade de bœuf et accompagnées d’une onctueuse moutarde à l’ancienne ; sardine gravlaxée en portefeuille, électrisée de pickles de rhubarbe ; savoureux pressé de cochon et chou vert, ni trop gras, ni trop sec, à badigeonner de sabayon moutarde, et servi avec une coupelle argentée de stoemp aux carottes – qu’on préféra aux pleurotes rôtis et blettes façon steak au poivre, plus quelconques ; avant une gaufrette fraîche prenant une crème diplomate en sandwich… Karrément bon ! // Laszlo Dela
POUR LA SOIF ? Deux pages de pifs : blanc languedocien de Poivre d’âne (6 € le verre, 20 € le pichet de 48 cl), cabernet franc de Loire Tribu par Guillaume Lavie (38 € la bouteille), pic-saint-loup Les Calades du Mas Foulaquier (78 €)… En sus, une limo citron-habanero de l’Atelier Cuarenta (4 € les 33 cl).
LES PRIX : carte 45-55 €, bitterballen 10 €, fromages de From Comptoir 14 €.
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