Après s’être frotté à des fines lames internationales dans l’incubateur de cuistots À la piscine, où il tenait la permanence, Benjamin Sanchez a fait le grand plongeon et ouvert Regain avec son acolyte Thomas Rolland (ex-À la piscine, lui aussi). Le spot ? Un bistrot campé dans un angle de rue vitré (murs à vif, luminaires globes, ton sur ton de bois verni et de cuir clair), où le tandem fait souffler un vent d’été chargé d’embruns méditerranéens. Ce soir-là, leurs assiettes fleuraient bon le coup de soleil : panisses à la poudre d’olive noire, à plonger bouche la première dans l’aïoli ; pissaladière ponctuée de bourgeons d’ail des ours, pickles de cranberries, crème d’oignon et anchois fumés à tomber ; tataki de thonine barbotant dans de l’eau de poivron, pickles de fenouil et poivrons grillés ; tartare de veau agité de fleurs de bourrache, gelée de dashi kombu, bourrasque de coques, et sauce crème, solaire ; veau encore, mais façon milanaise, sauce de mousseron et asperges sauvages, autant en emporte le ventre ; avant un jouissif baba au kirsch, cerises confites, fleur de sureau, meringue choco et dentelle chocolatée. // Pippi Johansson
POUR LA SOIF ? Lolita Chevreau (ex-feu Les Apothicaires) pilote une cave sympathique : côté blanc, saint-pourçain du Domaine des Bérioles (7 € le verre), cour-cheverny du Domaine des Huards (9 €) ; et côté rouge, brouilly du Domaine des Ardents (8 €), et naoussa alta d’Apostolos Thymiopoulos (9 €)…
LES PRIX : formule et menus 25-36 € (midi), 55-75 € (soir).
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