La rue gentiment spleenesque, la devanture qui fait vitrine au trottoir, la salle dans le sommaire, et les rideaux qu’on ne tire même pas quand vient le soir… En voilà un bistrot au bon vent de Brest, mais avec, aux murs, au sol et sur les banquettes, un petit tonnerre de couleurs primaires pour alerter des neuves intentions. Celles de Guillaume Rozec, l’ancien second aux côtés des ex-proprios, chef de tempérament, semant la tempête dans la ville. Pour preuve, ces compositions larguées comme des amarres lors de notre déj’ : canailles champignons de Paris façon escargots à la farce parfaitement beurrée-persillée-aillée ; admirable pavé de thon rouge à l’asiatique, snacké à la sauce soja et servi avec un œuf mollet à la cuisson maitrisée et une salade de chou rouge mi-cuit ; avant une ganache au chocolat façon crème chantilly et crumble de palet breton, aussi bonne que brouillonne. Le soir, une carte non moins ripailleuse prend le relais : carré d’agneau en cocotte lutée, chou farci au jus de viande et risotto, mont-d’or au vin jaune… // Pedro Rascaille
POUR LA SOIF ? Selon l’humeur : chardonnay isérois de Romuald Petit (5 € le verre), gamay mâconnais Descente Dangereuse par La Vigne Mouton (38 € la bouteille), irouléguy blanc du Domaine Gutizia (40 €), jus de pomme Le pépin et la plume ou de raisin par Patrice Colin (3,50 € chaque verre)…
LES PRIX : formules et menus 18-24 € (midi) et 39 € (soir).
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !





















