Avec cet écrin zen en bois blond (table d’hôte laquée, ikebana, plafonniers discrets, moquette taupe), la maison Toraya fait honneur à sa réputation de fournisseur officiel en « wagashi » de la cour impériale japonaise depuis le XVIe siècle. À base de farine de riz et de blé, de haricots azuki et d’agar-agar, ces pâtisseries traditionnelles se déclinent ici en namagashi (gâteaux frais de saison), monaka (fines gaufrettes fourrées) et yokan (gelée parfumée), présentées comme autant de bijoux sur des plateaux en bambou. Tandis qu’à l’heure du déjeuner, l’adresse se voit prise d’assaut par la fashion sphère de la rue Saint-Honoré, qui vient tâter ses minimalistes menus bento. L’autre midi, on opta pour un bol de riz parfumé au sésame blanc et au gingembre, joliment recouvert de tranches d’avocat, de crabe et d’œufs de poisson, relevé par une vinaigrette à l’huile de sésame, accompagné d’un délicat bouillon au miso, d’un fondant chawanmushi (flan aux œufs) et de haricots verts croquants à la sauce sésame. Avant, parmi les desserts de saison, un rafraîchissant « anmitsu » : des dés d’agar-agar et d’abricot accompagnés d’une purée de haricots rouge et d’une boule de glace au matcha, le tout nappé de sirop au matcha… Servi avec un thé matcha glacé. Un haiku à lui tout seul. // Madeleine Proust
POUR LA SOIF ? Un choix de thés préparés dans les règles de l’art, dont un umamiesque gyokuro bio 1ère Récolte , matcha et sencha bio servis glacés ou chauds (8 à 13,50 €).
LES PRIX : menus 23 à 41,80 € (midi), namagashi à partir de 6 €.
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