Après avoir joué à cache-cache rue de l’Hôpital-Militaire, Ginko se dévoile derrière une mystérieuse vitrine sans nom, face à l’église Saint-Étienne. Naguère bistrot d’habitué·es, le Vinci a fait place à un gastro soigné sous la coupe de Valentina Giaccobe (ex-sous-cheffe à Rozo) et Julien Ingaud-Jaubert (ex-chef pâtissier au Clarance), rencontrés au Gaya de Gagnaire. Là, dans une ambiance japonisante aux accords soul, la doublette tire son épingle du jeu lillois, comme dans notre menu à 40 €, où la pêche fut (très) bonne : pour entrer en pleine mer, un tartare de maigre accompagné d’une acidulante crème de pois chiches piquée de radis et agrumes – à éponger avec le bon pain du voisin, apporté avec un beurre monté aux parures de légumes ; puis un cabillaud nacré au top et ensaucé de beurre blanc, tronçon de butternut tout juste cuit, quenelle de courge spaghetti fondante et herbes fraîches en sus ; et en guise de retour à la terre, une régressive soupe de riz au lait toppée de caramel à l’orge, de compotée de coing et d’amandes crousti. // Line Dema
POUR LA SOIF ? Des vins nature de bonne facture (dans les deux sens du terme) : maranges Sur le Bois de Bonnardot (13 € le verre), blanc héraultais Strate du Clos Constantin (14 €), syrah rhodanienne Mosaïque de Christophe Pichon (87 € la bouteille)…
LES PRIX : menus 40 € (3 temps, midi), 65 € (4 temps, midi et soir) et 85 € (6 temps, soir), accord mets-vins 45-55 €.
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