Il est frais son poisson ! Celui de Tomoyasu Kamo, maître sushi, sashimi et compagnie du seul japonais macaronné du pays. Coin-coin en plastoc sur le t-shirt, mais came loin du toc, le chef nippon (ex-Tagawa à Tokyo) est également probloque de la classieuse poissonnerie à un lancer de canne à pêche du resto. Où tout n’est que calme, luxe mesuré et volupté, sans être particulièrement coincé – du moins installé·e·s au comptoir boisé-chromé. Convoyés dans la formule lunch : moelleuses aubergines topées de haché de poulet au miso brun ; cubes de thon rouge farinés puis frits (un poil trop cuits à notre avis) sur une estrade de laitue pochée, et secoués par une acide vinaigrette d’échalote ; irréprochables sashimis de saumon écossais, thon rouge et maigre espagnols ; fantastiques tempuras de crevettes, brocoli, pleurote et courgette (hors saison…) empilés sur un bol de riz nacré à souhait ; ou plus austère cohorte de sushis (seiche, thon rouge, sériole, turbot, saumon) et makis au thon rouge aussi, mais cette fois débité et combiné à de la cébette. Pensez à réserver, cet aquarium étant plutôt couru. // Rosa Poulsard

POUR LA SOIF ? L’autre passion du patron étant les flacons, rien de moins qu’un podium de grands noms – et les prix qui vont avec : grillo sicilien Note di Bianco par Alessandro Viola (8 € le verre), mâcon-chaintré vieilles vignes signé Maison Valette (82 € la bouteille), gamay d’Ardèche La Souteronne de Hervé Souhaut (64 €), mais aussi sakés, shochu et umé-shu.

LES PRIX : formules 70-80 € (midi), menus 90 à 130 € (soir).