Déjà bien installé·es à la barre du gastrologique Coquillage, Marine et Hugo Roellinger étendent leur filet dans la baie de Cancale ! Amarré à la plage de Port-Mer, point de rafiot, mais un bistrot aux accents Art Déco signé Christophe Bachmann (banquettes en velours, grand tableau marin de Louis Garin), flanqué d’une terrasse très classe pour grailler (presque) les pieds dans l’eau. L’autre midi, les fricots de Maxime Belloir convoyés par Chloé Guillemois (tou·tes deux échappé·es du Coquillage) mettaient l’eau (de mer) à la bouche : ultramarines bandelettes de seiche blotties contre des feuilles d’huître, de l’angélique et des haricots verts dans une fraîcheur de vinaigrette à la cameline ; bisque (d’or) aux étrilles étendue sous des miettes de chair d’araignée et une escouade de croûtons à l’ail tartinés de rouille au safran de la baie ; aile de raie qui vole eau dans une sauce tomate aux algues séchées bien confite et, en side, des pommes allumettes au cordeau ; avant de baie-coter un soufflé au cassis brumisé de cardamome. · Scotty Lard

POUR LA SOIF ? Marée haute dans les verres grâce à Gaylord Goulette, le sommelier du Coquillage (encore) qui décline ici une armada de vins libres en version bistrote : savennières par Clément Baraut (58 € la bouteille), grolleau Glaz du Domaine des Longues Vignes (62 €)… À moins de boire la tasse d’infusion Roellinger mélisse-pavot-sarrasin (6 €) ou hibiscus-sauge-lavande en version glacée (8 €).

LES PRIX : entrées 14-23 €, plats 39-69 €, desserts 12 €, menu enfants 28 €.