Après avoir œuvré au mythique Bistrot du Paradou, Jean-Baptiste Bert a posé ses couteaux dans un splendide mas en pierre de Fontvieille au cœur de la vallée des Baux. Envoyée sous la treille en été ou au coin du feu en hiver, sa popote saisonnière, qui fait la part belle aux trouvailles locales, régale ! Pour nous, ce midi printanier, sur les grandes tables au milieu des plants d’artichauts, ce fut une parenthèse provençale à son apogée : des entrées à partager déposées en même temps sur la table – tataki de thon enrobé de graines de sésame et déposé sur une sauce mi-yakitori mi-jus de viande, les premiers petits pois hyper-texturés lovés dans une extatique émulsion de ces petites billes et fromage frais de la région, des caillettes au goût de paradis dopés par un jus de viande et des artichauts cueillis sur site à tremper dans une sauce moutarde-miel démoniaque ; puis la pièce du jour sortant de la rôtissoire, à savoir un suprême de pintade ayant vraiment couru – chair ferme, peau grillée –, déposée sur une crème d’ail sapide et un jus de volaille de maître-coq ; avant un giga-baba au rhum, malheureusement un poil sucrailleux. // Gwen Jacquère
POUR LA SOIF ? Une carte vineuse qui ne cesse de s’épaissir au fil des années, où trouver de gros canons sudistes, pas toujours donnés : chenin incisif de Terra Vita Vinum (9 € le verre), blanc 2019 du Domaine Roc d’Anglade aux mirifiques notes fumées (85 € le flacon), Fleurie 2020 d’Yvon Métras parfait dès l’ouverture (92 €), vineux tibouren du Clos Cibonne (38 €)…
LES PRIX : menu unique 50 € (midi en semaine) et 62 € (soir et dimanche midi).
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